IRM vs. mammographie pour détecter le DCIS. Une comparaison a été effectuée entre la mammographie et l'imagerie par résonnance magnétique (IRM) pour détecter le carcinome canalaire in situ (DCIS). Les sujets étaient 7 319 femmes britanniques, dont 193 avaient un diagnostic de tissu de DCIS et 167 avaient été testées au moyen des deux méthodes. L'IRM était plus efficace pour détecter le DCIS, décelant 92 pour cent des cas, comparativement à la mammographie, qui n'en avait décelé que 56 pour cent. Les résultats semblent solides, mais les chercheurs veulent qu'ils soient confirmés, car les IRM sont beaucoup plus chers que les mammographies standards. (Lancet 2007;370:485-492).

Le tamoxifène et les inhibiteurs de l'aromatase. La prise de tamoxifène pour une période de cinq ans était le traitement utilisé après une chirurgie de cancer du sein. Il a maintenant été établi que, dans le cas d'un cancer récepteur hormonal-positif, soit l'anastrozole (Arimidex), soit l'exemestane (Aromasin), si prescrits après deux ou trois années de traitement par tamoxifène, améliorent considérablement le taux de rémission. Un autre inhibiteur de l'aromatase de troisième génération est le letrozole (Femara). L'une ou l'autre de ces trois molécules peut améliorer les résultats après quelques années de traitement au tamoxifène, ou bien peut être un traitement de deuxième ligne dans les cas avancés de cancer du sein. (Ann Oncol 2008:19(1):16-27)

Une étude s'est penchée sur la tendance des femmes à oublier ou ignorer les prescriptions pour un inhibiteur de l'aromatase. À Boston, une équipe de chercheurs a identifié plus de 12 000 femmes qui avaient reçu des prescriptions pour le médicament Arimidex sur une période de deux ans. Entre un cinquième et un quart de ces femmes ont cessé d'acheter le médicament pendant la première année. L'équipe de chercheurs avertit que cette tendance peut affecter de manière significative le succès du traitement. (J Clin Oncol 2008;26:552-562)

L'hormonothérapie substitutive liée au cancer de l'ovaire. La Million Women Study, une étude britannique menée auprès de femmes ménopausées, a révélé que les femmes qui recevait une hormonothérapie substitutive étaient, en moyenne, 20 pour cent plus susceptibles de développer un cancer de l'ovaire et d'en mourir, comparativement aux femmes n'ayant jamais reçu ce type de thérapie. (www.medscape.com/ viewarticle/555597?src=mp&spon=17&uac=30649BV)

Des substances chimiques de Teflon, Scotchgard, trouvées dans du lait maternel humain. Des chercheurs ont détecté des composés perfluorés, utilisés pour faire du Teflon, le Scotchgard et des emballages alimentaires ingraissables, dans du lait maternel humain provenant de 45 mères allaitantes au Massachusetts. Il s'agit de la première étude à documenter la présence de ces substances carcinogènes présumées dans le lait maternel. (www.newswise.com/articles/view/540271/?sc=swtr)

Les femmes de 75 ans et plus devraient continuer de se soumettre à des mammographies. Deux importantes études concluent qu'il est bénéfique pour les femmes âgées entre 70 et 75 ans de se soumettre au dépistage du cancer du sein par mammographie et qu'un intervalle de trois ans entre chaque mammographie est suffisant. Une étude a eu lieu aux Pays-Bas, où l'âge limite a été repoussé de 69 à 75 ans en 1998. L'intervalle de trois ans a été recommandé après une étude longitudinale britannique. Les données ont été communiquées lors de la 6e Conférence européenne sur le cancer du sein à Berlin, en Allemagne, en avril 2008.

Traitement contre les bouffées de chaleur. Une dose de 20 mg de progestatif, l'acétate mégestrol (Megace), réduit sensiblement les bouffées de chaleur chez les femmes atteintes d'un cancer du sein, d'après les résultats d'un essai publié ce printemps. Les femmes ayant participé à l'essai avaient subi une chirurgie, un traitement de chimiothérapie et quatre mois de traitement par tamoxifène (si prescrit). Elles devaient également tenir un journal quotidien dans lequel elles inscrivaient au moins cinq bouffées de chaleur sévères ou dix bouffées de chaleur plus légères par jour. Dans le cadre de l'étude, 286 femmes ont été sélectionnées au hasard et ont reçu soit une dose de 20 mg, soit une dose de 40 mg, soit un placébo. Plus des deux-tiers des femmes ayant reçu le dose de 20 mg de Megace ont signalé une diminution de leurs bouffées de chaleur. (J Clin Oncol 2008;26:1650-1656)

Nouveau cours d'écosanté offert. Une cours d'écosanté de 11 jours sera offert chaque année par trois universités à tour de rôle – l'Université de Guelph, l'Université de la Colombie-Britannique (UBC) et l'Université du Québec à Montréal (UQAM). L'initiative est appu-yée par une subvention de 1 million $ du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) et acceptera 25 étudiants postsecondaires et 5 professionnels pour le cours de cette année, qui se déroulera du 5 au 15 août à l'UBC. Le cours sera offert à Guelph en 2009 et à Montréal en 2010. (Canadian Press, April 16, 2008)

Le liquide d'aspiration mamelonnaire pourrait prévoir le cancer du sein. Le risque de cancer du sein est plus élevé chez les femmes dont le liquide d'aspiration mamelonnaire comporte des cellules épithéliales. Ce rapport fait suite à un analyse du liquide d'aspiration mamelonnaire de 946 femmes vues dans une clinique du cancer du sein entre 1970 et 1991. Lorsque le liquide d'une femme comprenait des cellules épithéliales, celle-ci était 1,9 fois plus à risque de développer un cancer du sein. On espère que ce type d'analyse améliorera les prédictions actuelles des risques de cancer du sein. (BMC [BioMed Central] Cancer 2008;8:75)